Portrait
Voici quelques mots sur ma vision et mon parcours, puis un CV.
Si vous avez l’envie et le temps d’en savoir davantage sur moi, je vous raconterai mon histoire avec plus de chair et d’étoffe dans les articles de mon journal.
Ma vision
« Parle au mur, la porte s’ouvrira peut-être »
Proverbe soufi
J’utilise le conte comme un sésame, qui m’ouvre sans cesse de nouvelles portes : portes taguées des troquets, portes vitrées des bibliothèques, halls d’écoles, rideaux des théâtres ou portes discrètes de salons et de jardins privés. Pour moi, le conte, c’est d’abord une formidable façon de voyager sur place, de rencontrer des gens et de s’embarquer tout de suite dans un autre espace, symbolique, immatériel, brumeux, intérieur…
Le conte m’invite aussi à la sensorialité, à prêter une attention fine aux froissements d’aile des oiseaux, au murmure de la terre sous mes pas. Il m’aide à sentir le monde par chaque pore de ma peau.
C’est enfin une façon de se relier aux générations qui nous ont précédés et à celles qui nous succèderont. La transmission du conte nous donne une place dans le cours du temps.
Quant à l’improvisation, elle me ramène à la joie du jeu !
Pour moi l’impro assouplit le conteur, le rend plus perméable. Et le conte donne une profondeur à l’improvisateur, une puissance qui vient des ancêtres, de la mémoire du monde. Ces deux aspects se répondent lorsque je conte et lorsque je transmets ma pratique.
Mon chemin
Si j’ai toujours aimé les histoires, mon chemin de conteur a débuté en 2007.
Je me suis d’abord formé auprès de Ralph Nataf. J’ai aimé son approche joueuse et surprenante, sa pédagogie inventive, sa chaleur humaine. J’ai une grande gratitude pour le temps qu’il a passé à m’éveiller à moi-même, à m’aider à voir sur quoi je trébuchais, à m’apprivoiser.
Michel Hindenoch m’a montré la puissance sensorielle de l’imaginaire, près de lui je sentais que les symboles peuvent être vécus dans le corps. Le conte est une expérience.
Catherine Zarcate m’a ouvert à une nouvelle perception des contes : je les ai vus comme des cristaux dont chaque facette reflète un aspect de notre être profond. Les contes nous aident à restaurer notre unité, ils nous initient.
J’aimerais enfin évoquer Marc Aubaret, fondateur du CMLO (Centre Méditerranéen de Littérature Orale). Avec patience et méthode, il m’a donné durant trois ans un solide bagage anthropologique sur la tradition orale. Grâce à lui, les contes, les légendes, les épopées se sont placés dans une perspective plus vaste, éclairés par les différentes cultures du monde.
Puis ma pratique a évolué à force de raconter.
Au fil des années, la cohorte des dieux anciens, des ogres et des dames blanches a été rejointe par des personnages contemporains. Les récits de vie se sont ajoutés aux anciennes légendes, parfois se sont unis à elles.
En 2011, j’ai débuté le théâtre d’improvisation, qui m’a permis d’ajouter à ma palette la couleur vive du jeu, la prise de risque jubilatoire. C’est un lâcher-prise précieux pour entrer en relation avec l’auditoire.
CV
Quelques liens internes pour en savoir davantage sur moi : lisez l’article « Qui suis-je ? », « Pourquoi j’aime raconter chez les gens… » et les deux articles sur « les êtres imaginaires » : SajBarb et la Bête