Jérémie Chapelain, alias Géronimo Chapeau, est un artiste éclectique et bouillonnant. C’est aussi un ami plein de tendresse.
Mélangez un humour naturellement absurde, une poésie faussement naïve, une guitare qui semble jouer toute seule poursuivie par des mains nerveuses, le corps fin et frénétique d’un clown, la profondeur mystique des chants diphoniques mongoles, des rimes inattendues obscures et saisissantes.
Laissez mijoter au feu doux du public. C’est d’ailleurs l’étape cruciale : si l’auditoire est rempli d’enfants surexcités, le résultat sera follement drôle, débridé, chaotique. La scène sera envahie par les marmots et Jérémie luttera avec eux à coup d’arpèges et de hurlements chantants. Si en revanche le public est plein d’attention et d’intériorité, le concert sera doux, touchant, nostalgique.
Il y a quinze ans que je connais Jérémie. Dès notre première rencontre, j’ai admiré son sens de l’improvisation, à une époque où j’avais moi-même besoin de beaucoup réfléchir, de tout préparer dans l’espoir de mieux me protéger. Des années plus tard, j’ai été très surpris lorsqu’il a voulu intégrer l’atelier d’improvisations contées que j’animais à Rennes, car je ne voyais vraiment pas ce que j’aurais pu lui apprendre. Mais peut-être était-il juste venu pour le plaisir du jeu – et nous nous sommes follement amusés.
De temps en temps, lorsque je fais un spectacle et que Jérémie est dans le public, je lui demande s’il veut bien m’accompagner à la guitare. Il accepte généralement avec grand plaisir, et semble autant profiter des histoires depuis la scène que dans les gradins.
Oh, je dois ajouter qu’il écrit des romans et qu’il est, depuis peu, bibliothécaire.
Jérémie n’a pas de site, mais voici un lien vers un enregistrement qui date déjà de quelques années.